Paris plus fort que tout... (FENIX 33-38 PSG)

Dans un Palais des Sports bondé et empli d'émotions par un contexte pesant, le FENIX s'est incliné face au PSG 33 à 38. En tête à la pause (17-16), les Toulousains ont plié sous les coups de boutoir des stars parisiennes dans le dernier quart d'heure. Pas de regrets cette fois, les hommes de Gardent peuvent sortir la tête haute de ce choc et se tourner avec optimisme vers les prochaines échéances. (photos Pixcity)

 

[caption id="attachment_1648" align="aligncenter" width="1024"]L'émotion en avant-match était palpable lorsqu'Omar Hasan a entoné La Marseillaise (crédit photo : Pixcity) L'émotion en avant-match était palpable lorsque Omar Hasan a entonné La Marseillaise (crédit photo : Pixcity)[/caption]

L’ÉMOTION TRANSCENDE LE FENIX

L'affiche de cette 10ème journée opposait le FENIX (11e) au leader du championnat, Paris, avec sa cohorte d'internationaux. Les récents événements survenus dans la capitale conféraient à cette rencontre une dimension toute particulière. Et ce n'est pas l'émouvante Marseillaise chantée par Omar Hasan, ancien joueur de rugby international argentin, qui allait altérer la vive émotion qui s'est emparée d'un Palais des Sports bleu-blanc-rouge.

Passés ces liminaires plein de recueillement, Toulouse débutait la partie sur les chapeaux de roue, Calvel et Porte trompaient Thierry Omeyer (2-0). Karabatic et Hansen ripostaient mais le FENIX, en répartissant la marque, creusait un premier écart grâce à un but plein de rage du Capitaine Calvel (photo ci-dessous) (6-3, 7e). Le rythme était très enlevé, Ilic et Zvizej très en verve (10 et 7 buts) répondaient à l'entente fraternelle des Karabatic. Au quart d'heure, Toulouse tenait le choc de façon admirable pour le plus grand plaisir de son public (9-9, 15e). Paris prenait les devants avec 2 buts d'avance et on craignait alors pour les locaux. Mais ce FENIX-là ne lâche rien et revenait au score. Mieux, un bijou de Alvaro à 10m plaçait l'Espagnol et les siens devant au tableau d'affichage (14-13, 24e). Pas de temps mort dans ce match si ce n'est celui du coach parisien qui permettait au public toulousain de revendiquer sa candidature pour l'organisation du Final Four de la Coupe de la Ligue. Narcisse rappelait qu'il faisait lui aussi partie des meilleurs joueurs mondiaux mais grâce notamment au festival à la passe de Valentin Porte (8 passes décisives), Toulouse virait en tête à la pause ! (17-16, 30e).

 

[caption id="attachment_1649" align="aligncenter" width="1024"]3 A l'image de son capitaine Rémi Calvel, le FENIX avait entamé la rencontre tambour battant (crédit photo : Pixcity)[/caption]

TOULOUSE TROP SANCTIONNÉ, PARIS PEUT CAPITALISER

Ce premier acte était de haute volée mais laissait augurer une baisse physique des hommes de Gardent. Ces derniers nous faisaient mentir et participaient à une orgie de buts des deux côtés, Hansen poursuivant lui son récital à 7m avec une froideur scandinave (9/9 dans l'exercice pour le Danois) (23-23, 37e). Les arbitres n'aidaient pas Toulouse en lui infligeant à deux reprises une double infériorité qui allait plus tard laisser des traces. Pourtant, valeureux, les bleus du soir notamment Pardin et Porte laissaient leur équipe dans le match (25-26, 43e). Le gardien international écœurait Abalo, les expulsions (trop nombreuses) pleuvaient mais Sevaljevic renversait la défense parisienne (26-27, 45e). Un moment du match qui allait coïncider avec la baisse de régime - compréhensible - du FENIX pas vraiment aidé par les hommes en gris. Les Parisiens qui n'en demandaient pas tant appuyaient avec en tête de proue deux des meilleurs joueurs du Monde, Karabatic et Omeyer. Ce dernier stoppait même un pénalty de Ilic, impeccable pourtant, sous les applaudissements d'un public fair-play reconnaissant l'inexorable domination du PSG (27-35, 54e). La série était aussi dure à encaisser qu'inéluctable, l'écart grimpant même jusqu'à 9 unités (29-38, 57e). Mais dans un dernier sursaut d'orgueil, Bonilauri et consorts donnaient à cette défaite un aspect plus honorable et en adéquation avec la résistance offerte par les Toulousains (33-38, 60e).

Malgré ce revers, la nombreuse assistance était conquise par les deux équipes et le spectacle offert, faisant oublier l'espace de 60 minutes les derniers jours. Mais même en sport, et surtout en handball, Paris est plus fort que tout...

 

STATS

Buteurs : Sevaljevic (2/5), Georgievski (3/4), Gilbert (0/4), LuisFe (1/1), Alvaro (2/4), Ilic (10/14), Zvizej (7/7), Calvel (2/3), Porte (3/6), Bonilauri (3/3), Morency, Osmajic  Gardiens : Pardin (12 arrêts, 32%), Dumoulin (5 arrêts, 28%)