Le FENIX Toulouse Handball revient de Nantes avec un point, celui du match nul 26-26 (mi-temps : 14-14). Une bonne opération comptable sur le papier qui ne peut effacer la frustration d'une rencontre qui tendait les bras aux Toulousains.
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Vasko Sevaljevic, même muselé, a été énorme (photo Gaëlle Louis)[/caption]LE CORBEAU ET LE RENARD...
Six journées de championnat et le moins qu'on puisse dire c'est que les physionomies de rencontre du FENIX se ressemblent à s'y méprendre. Une bonne entame, un écart qui s'étiole avant la pause, un passage à vide, un retour tonitruant et une fin de match frustrante : voici les ingrédients du FENIX version 2015/2016. Que les amateurs de suspense se rassurent, cette récurrence est loin d'entretenir la monotonie car les joueurs toulousains mettent un point d'honneur à agrémenter la recette d'un suspense insoutenable. Et c'est même plutôt un point "donneur" qu'ont offert les hommes de Gardent à leurs hôtes du soir. Des Nantais, fidèles à leur début de saison, pas vraiment à l'aise malgré sa classe biberon championne du Monde et qui auraient pu frôler l'indigestion sans un Nicolas Claire taille patron (8 buts).
Dans sa nouvelle magnifique salle de La Trocardière, le "H" démarrait timidement. Les premiers hors d’œuvre étaient servis par Gilbert, de plus en plus à son aise au fil des matchs, et l'alliance serbo-monténégrine incarnée par Ilic et Sevaljevic toujours aussi prolifiques. Mis en lumière par son titre de meilleur joueur du mois de septembre, Pardin n'était pas en reste dans ses buts. Et après un début équilibré (6-6, 15e), Toulouse parvenait à se détacher face à des Nantais fébriles (9-12, 25e). Malgré la prudence de mise dans pareil cas avec cette équipe, cela flairait le bon coup mais pensant tenir en son bec le fromage nantais, le FENIX des hôtes de ces bois laissa tomber sa proie. Si bien, que les joueurs d'Anti, en bons renards et sans être géniaux, se retrouvaient aux citrons nantis d'un score flatteur aux dépens de celui qui l'avait laissé revenir dans le match. Le but de Zvizej refusé au buzzer n'ajoutant qu'à la frustration naissante des visiteurs du soir (14-14, 30e).
UN POINT c'est tout
Le retour des vestiaires récitait inexorablement les vers de la fable toulousaine entre ces fatidiques 30 et 35e minutes : une attaque grippée et une défense apathique. Les jaune et violet, par l'odeur alléchée, saisissaient l'occasion pour créer le plus gros écart du match en leur faveur (19-16, 36e). Sonnés mais pas abattus, Calvel et les siens repartaient à l'assaut, affamés, pour récupérer leur bien. Dumoulin suppléait Pardin avec brio et détermination pendant que Sevaljevic (10 buts ce soir) et Ilic (8 réalisations) continuaient leur récital (19-19, 43e). Toulouse passait devant à l'entrée du dernier quart d'heure (20-21) mais ne faisait pas la décision la faute à une aile droite dont le plumage n'était pas aussi beau qu'à l'accoutumée (22-22, 50e). On commençait déjà à regretter ces occasions manquées mais Vasko n'affabulait pas et portait les siens à bout de son bras droit explosif. A 5 minutes du terme, le FENIX tenait à nouveau sa proie, fort de deux buts d'avance avec une balle de +3 (23-25, 55e). Mais alors qu'on entendait déjà au loin le ramage de la victoire, Claire et Rivera, en prédateurs dotés de l'instinct de survie, redonnaient à l'issue de ce match un caractère incertain (25-25, 59e). La dernière minute était angoissante à vous couper l'appétit, Alvaro Ruiz Sanchez peu en vue jusqu'alors déclenchait la foudre à 30 secondes du terme et offrait un succès virtuel aux siens. Las, dans les ultimes secondes, le renard Claire décochait le tir de l'égalisation (26-26, 60e). Loin de satisfaire les deux équipes,la frustration l'emportait côté FENIX. Car cette leçon vaut bien un point et le FENIX jura mais un peu tard qu'on ne l'y reprendrait plus lors des prochains matchs.
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Nantais et Toulousains sont restés au coude à coude jusqu'au bout (photo Gaëlle Louis)[/caption]
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