Le FENIX maître du suspense (victoire 28 à 27 face à Ivry)

Une fois n'est pas coutume, le FENIX s'impose à la dernière seconde face à Ivry (28-27). Comme un symbole, c'est son valeureux capitaine Pierrick Chelle qui a délivré les siens. Jusque là, les Toulousains n'avaient pu faire la différence, la faute à des Franciliens coriaces à l'image de leur gardien (crédit photos : Pixcity)

 

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Un Chapon de fête laisse Ivry en embuscade

 

Pour ce dernier match de l'année, le Palais des Sports avait revêtu ses habits de gala. Près de 3 500 spectateurs s'étaient massés pour voir leur équipe continuer sa bonne passe après une victoire à domicile face à Chambéry et un nul à Dunkerque. C'est d'ailleurs dans le sillage d'un Cederholm incisif que les Toulousains prenaient les commandes en imprimant du rythme à la rencontre (3-2, 5e). Mais le portier ivryen, Francois-Xavier Chapon empêchait l'écart de croître grâce à des parades bien senties. Seul Ilic sur 7m trompait le capitaine francilien qui écœurait tour à tour tous les attaquants adverses et permettait aux siens de coller au score (5-5, 10e). Son récital ne s'arrêtait pas là et chaque but toulousain relevait de l'exploit. Si bien que l'USI montrait à ses hôtes qu'ils ne seraient pas forcément à la fête en cette période de Noël (10-10, 20e). Les hommes de Stefanovic s'autorisaient même le luxe de créer le plus gros différentiel du match à quelques minutes de la pause (11-13, 23e) avec un Chapon de plus en plus infranchissable (13 arrêts dans le premier acte ! ). Pardin tentait de lui voler la vedette, pendant que Solé Sala et Ševaljevi? redonnaient un score plus conforme à la physionomie de la partie au moment de rejoindre les vestiaires (16-16, 30e).

 

Toulouse se fait peur, Chelle en sauveur

 

Soucieux de ne pas gâcher la fête, les Bleus entamaient tambour battant la reprise avec Calvel en chef de défense et des buteurs inspirés à l'image de Bonilauri (19-16, 34e). Le FENIX conservait cette avance malgré la sortie de Calvel "éteint" par un ballon dans le visage (21-18, 40e). Une action qui coïncidait avec un passage à vide en attaque où seul Ševaljevic parvenait à marquer après de longues minutes de mutisme offensif (22-21, 47e). Ivry flairait le bon coup, tout était à refaire pour les coéquipiers de Gilbert qui se démenait (23-23, 50e). Le public donnait de la voix, chaque coup de sifflet - pas toujours cohérent - rajoutait à la tension ambiante. Les rouge et noir passaient devant au pire des moments (24-25, 54e). Le moment choisi par Pettersson, Ilic et Cederholm pour embraser le Palais (27-25, 57e). Toulouse pensait avoir fait le plus dur mais Ivry sans paniquer profitait de la fragilité et de l'infériorité de son adversaire pour égaliser à 14 secondes du terme (27-27, 59e). Après un temps mort de circonstance, l'enclenchement toulousain était stoppé plus qu'irrégulièrement par un ivryen sommé de rejoindre le banc. C'est donc en supériorité mais avec seulement 4 secondes à jouer que l'Espagnol Alvaro, fraîchement entré malgré sa blessure à la cheville, bénéficiait de la dernière cartouche. Le public debout et suspendu aux mains du demi-centre voyait ce dernier surprendre tout son monde en décalant par une passe à rebond géniale son capitaine Pierrick Chelle à l'aile. Le Toulousain pur souche ne se faisait pas prier pour endosser le rôle du sauveur en marquant sur la sirène plongeant le Palais des Sports dans une joie extatique (28-27, 60e). Un scénario inhabituel pour les joueurs de Gardent habitués à en subir le sort mais qui rendait hommage à la pugnacité du FENIX. Avec une 6e place au classement, les Toulousains peuvent attaquer la trêve des confiseurs le sentiment du devoir accompli.

 

RÉACTIONS

 

Cyril MORENCY (arrière gauche/défenseur) : "On savait que ça allait être un match difficile et qu’il fallait être à 100%. Ivry venait dans l’objectif de récolter 2 points. Nous avons répondu présent dès le début. Nous avons eu beaucoup d’échec à 6 mètres face à leur gardien qui a été très bon en première mi-temps. Nous avons remis de l’intensité en deuxième mi-temps pour prendre de l’avance au niveau du score, même si nous ne finissons qu'à un point d’écart. Ça fait plaisir d’avoir une fin de match qui finit en notre faveur, on a su rester costaud jusqu’au bout."
 
Maxime GILBERT (demi-centre FENIX) : "C’était le dernier match avant la trêve. On savait que cela allait être difficile. Ivry est une équipe qui a accroché des très bonnes équipes en gagnant Montpellier ou contre Nantes. On est plutôt satisfait des solutions que nous avons trouvées ce soir. Même si ce fut un match très serré jusqu’à la fin nous sommes très contents de gagner ce match sur le buzzer."
 
Daniel ANDJELKOVIC (coach adjoint FENIX) : "C’était particulier car c’est le dernier match avant la trêve et plusieurs joueurs partent en équipe nationale. Il fallait donc mobiliser tous les joueurs. Nous avons eu un très bon début de match au niveau de la défense mais nous avons raté beaucoup de situations à 6 mètres. Nous n’avons pas lâché et nous avons montré le caractère de l’équipe en gagnant ce match difficile. Nous sommes très satisfaits de ce résultat."
 
 

STATS

Buteurs : Sevaljevic (5/11), Chelle (2/3), Perez, Gilbert (3/5), Alvaro, Solé Sala (3/5), Pettersson (2/4), Ilic (7/12), Morency, Calvel, Cederholm (4/9), Bonilauri (1/2), Linhart (1/1), Gardiens : Idrissi (1 arrêt à 11%), Pardin (7 arrêts à 27%)