S'il est surnommé "la gâchette espagnole", ce n'est pas par hasard : lors de la saison 2015-2016, Ferran SOLÉ SALA a inscrit 70 buts en coupe EHF, ce qui a fait de lui le meilleur buteur de la compétition. L’ailier droit du FENIX (11 buts face à Nantes) nous livre ses impressions, 6 mois après son arrivée au club. (crédit photos : Marie Campion)
Comment juges-tu tes 6 premiers mois à Toulouse ?
"Très bien ! Je suis sûr d’avoir fait le bon choix en venant ici à Toulouse pour jouer au FENIX. J’aime l’équipe, le club, ainsi que la ville, que demander de mieux ?"
Quelles sont les différences notables entre notre championnat et le championnat espagnol de handball ?
"Je dirai qu’en France le championnat est beaucoup plus disputé, et donc il n’y a pas tellement de relâchement. En Espagne, un écart important sépare les grandes équipes et les plus petites, notamment avec Barcelone qui domine sans partage le championnat depuis 2011. Ici (en France), le niveau est plus homogène, même s’il est clair que le PSG semble dominer de plus en plus."
Comment as-tu vécu le match à domicile face à Cesson avec un scénario de ce type (le FENIX était mené de 5 buts à la pause et s'est finalement imposé de 4 buts) ?
"Nous sommes passés par beaucoup d’émotions pendant la rencontre. Nous avons passé tout le match à courir après le score, pour passer devant à la fin et s’imposer. J’ai trouvé l’ambiance au Palais des Sports incroyable, et c’est sans aucun doute un des facteurs de notre performance, de cette victoire."
Qui est le joueur avec qui tu t’entends le mieux dans l’effectif ?
"Je m’entends très bien avec Alvaro (RUIZ SANCHEZ) car c’est lui qui m’a aidé à m’adapter quand je suis arrivé, ainsi que Vasko (SEVALJEVIC) qui parle également espagnol. Après, je pense être quelqu’un qui m’intègre rapidement dans un groupe, donc je m’entends avec tout le monde dans l’équipe. Il y a une excellente ambiance entre nous, c’est important."
T’es-tu bien adapté à la vie en France, et plus particulièrement à Toulouse ?
"Au début je ne connaissais pas vraiment la ville, je rentrais presque tous les week-ends chez moi en Espagne. Maintenant, je me sens vraiment à l’aise ici, à Toulouse, et j’y reste en fin de semaine afin de profiter de la ville avec mes coéquipiers ou des amis que j’ai pu me faire ici. Et que fais-tu le week-end à Toulouse du coup ? Je vais au restaurant avec ma copine ou mes amis, et je me suis même rendu au cinéma pour voir un film en français pour la première fois ! Et j’ai presque tout compris !"
Ton lieu préféré à Toulouse ?
"Je n’ai pas réellement de préférence pour un endroit en particulier de Toulouse. J’apprécie beaucoup le centre-ville et toutes ses rues piétonnes, car on peut s’y balader sans être dérangé par le passage des voitures."
Quelles sont tes ambitions personnelles et collectives pour la seconde partie du championnat ?
"Pour l’équipe, décrocher une place européenne peut vraiment être incroyable. Pour cela, il va falloir réussir de grandes performances durant ce mois de mars très relevé (le FENIX affronte dans l’ordre Nantes, Chambéry, St Raphaël, Montpellier et le PSG). Enfin, à titre personnel, j’espère réussir à améliorer mes statistiques car je pense avoir les capacités de faire mieux."
Ferran, tu sembles très bien te débrouiller en français. Comment as-tu fait pour apprendre aussi rapidement la très complexe langue de Molière ? (L’entretien s’est passé exclusivement en français !)
"Oui c’est vrai, j’arrive à parler et à comprendre le français, même si ce n’est encore pas parfait ! J’ai pris quelques cours de français avant d'arriver sur Toulouse afin de m'intégrer plus facilement dans le groupe. Maintenant il est vrai que je n'en prends plus, et mon apprentissage se fait beaucoup grâce à mon téléphone (rires) !
