Les Toulousains se sont inclinés à Chambéry dans les dernières secondes 28 à 27. Malmenés dans le premier acte où ils ont limité la casse grâce à un énorme Dumoulin, le FENIX a réalisé une très belle seconde période. Alors que la victoire leur tendait les bras, les hommes de Gardent ont encore subi l'impensable. Un scénario aussi répétitif que cruel... (crédit photos : Laurent Théophile)
LE FENIX RATE SA MI-TEMPS, DUMOULIN VEILLE AU GRAIN
Le FENIX se présentait en Savoie sans le héros du 1/4 de finale de Coupe de la Ligue, Jordan Bonilauri, mais pouvait enregistrer le retour tant attendu de son gaucher, Valentin Porte, après deux mois d'absence. L'entame était toulousaine, Zvizej par deux fois puis le revenant Porte mettaient Toulouse sur de bons rails (2-3, 5e). Sous l'impulsion du tandem Bicanic-Panic, Chambéry revenait dans le match et les exclusions toulousaines (8 au total dans le match) n'arrangeait rien, Toulouse subissait avec un long épisode sans marquer malgré les premières parades de Dumoulin (6-3, 12e). Clairement pas dans son match, le FENIX balbutiait en attaque à l'image de Sevaljevic, emprunté et devait son salut à la prestation de leur ange-gardien Dumoulin (11 arrêts à la mi-temps) qui les maintenait dans la rencontre (9-7, 21e). L'ancien chambérien ne pouvait néanmoins endiguer les vagues savoyardes initiées par un Basic inspiré si bien que l'écart se creusait logiquement (12-7, 25e). Mais dans une fin de mi-temps décousue et un peu plus consistante côté visiteurs avec notamment un changement de défense, ces derniers, grâce à un but de Georgievski sur la sirène, rentraient aux vestiaires avec un score qui ne reflétait pas la physionomie de ce premier acte (14-12, 30e).
GILBERT ET ALVARO RÉGALENT, ENCORE UNE ISSUE FATALE
" C'est sûrement notre plus mauvaise mi-temps de la saison." Par ces mots, le capitaine toulousain Rémi Calvel savait que son équipe avait évité le pire et devait montrer un autre visage. Message reçu par ses coéquipiers. Plus cohérent en attaque et bien en place défensivement devant l'éblouissant Dumoulin (20 arrêts), Toulouse recollait rapidement (17-17, 38e). Seules les trop nombreuses 2 minutes freinaient leur bonne dynamique à l'image d'un Sevaljevic décidément pas à son aise (18-17, 40e). Le moment choisi par coach Gardent d'aligner ensemble Gilbert et Alvaro. Un choix gagnant puisque les deux demi-centres accéléraient le jeu, amenaient de la fluidité et trouvaient le chemin des filets (13 buts à eux deux). Le FENIX passait devant à l'entrée du dernier quart d'heure (20-21, 46e). Mieux, dans le sillage de leur dernier rempart et d'un Georgievski (4/4) retrouvé à la finition, les Haut-Garonnais creusaient un écart pas neutre face à un adversaire quelque peu brouillon et qui ne s'en remettait qu'aux fulgurances sporadiques de N'Guessan (21-24, 50e). L'écart se maintenait tant bien que mal (25-27, 54e) mais on ne pouvait imaginer à ce moment là que les blancs du soir n'allaient plus inscrire le moindre but. Étouffante et crispante, la rencontre se hachait, les arbitres dégainaient les 2 minutes aussi vite que leur ombre (Calvel et Osmajic) et malgré un score inchangé, on commençait à redouter le pire avec cette double infériorité (25-27, 57e). A deux minutes du terme, les deux jeunes femmes au sifflet continuaient de faire basculer la rencontre : pénalty pour Chambéry alors que le passage en force était flagrant. Basic ne se faisait pas prier (27-27, 59e). La balle était de nouveau au CSH et le chronomètre tournait. Un dernier temps mort à 25 secondes de la fin préparait le tir de N'Guessan qui fracassait la barre et revenait dans les mains des locaux. En plus des arbitres qui expulsaient Georgievski étrangement sur l'action, les cieux s'en mêlaient... La dernière action était alors écrite, N'Guessan, très incertain avant la rencontre, crucifiait l'infortuné Dumoulin à 3 secondes de la fin (28-27, 60e). Une énième désillusion pour les Toulousains après avoir entrevu la lumière du Phare, ils pourront certes s'en vouloir mais n'auront pas été épargnés par les forces occultes en Savoie...
RÉACTIONS
Valentin PORTE (arrière droit FENIX) : " C'est juste une grosse déception pour l'équipe notamment avec ce qu'on a montré en deuxième mi-temps mais c'est ainsi. Autant on ne pouvait s'en prendre qu'à nous-mêmes face à Nantes et Créteil, autant ce soir nous n'avons pas été épargnés. J'espère que la spirale va s'arrêter rapidement car c'est pesant psychologiquement.