Crédit photo : Marie Campion[/caption]
Si durant le mois de janvier, Ferran SOLE SALA, Fredric PETTERSSON et Nemanja ILIC ont pris part à l'Euro 2018, un autre toulousain s'est envolé avec sa sélection : Yassine IDRISSI a rejoint l'équipe marocaine, direction le Gabon, pour le Championnat d'Afrique des Nations. Ici, il nous livre son parcours avec son équipe, qui s'est hissée à la 4ème place au sortir des deux semaines de compétition.
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Avant le début de la compétition, comment c'est passé la phase de préparation du mois de décembre et de janvier ?
Nous avons commencé de manière classique par des matchs amicaux en Espagne fin décembre, notamment face à la sélection basque. Même si le niveau n’était pas très relevé, ces rencontres nous ont permis de nous retrouver. Nous nous voyons seulement tous les deux ans avec des niveaux très hétéroclites. Il nous fallait par conséquent le temps de nous remettre dans le bain. Nous avons débuté par une défaite mais nous avons gagné le match retour chez eux ! Ensuite, nous nous sommes envolés pour la Tunisie où nous avons rencontré quatre clubs de chez eux. Une période où nous avons fait du bon et du moins bon, la fatigue commençait à se faire sentir. L’ensemble était plutôt intéressant avec un bilan de deux victoires et deux défaites.
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Quelle a été la suite du programme une fois cette étape terminée ?
Après, direction le Gabon avec ses 5h30 de vol, long voyage où nous avons pris 36° dans la tête à peine le pied posé sur le tarmac. Entre la chaleur étouffante et l'humidité, nous avons mis deux à trois jours pour nous acclimater. Au début de la compétition, nous sommes tombés face à l'Égypte contre laquelle nous voulions simplement faire un bon match; nous savions que c’était une équipe bien supérieure à la nôtre. Finalement, nous les avons tenu toute la rencontre avant de lâcher dans les cinq dernières minutes, c'est là que l'écart s'est creusé. Nous avons ensuite pris une rouste (rires) face à l'Angola, alors que le réel objectif pour nous était de gagner ce match. Le groupe s'est tout de même repris face à la République Démocratique du Congo et au Nigéria, même si rien n'a été facile.
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Lors des quarts de finale, vous êtes venus à bout du Gabon qui venait avec l'ambition d'atteindre la plus haute marche du podium. Pour des raisons évidentes, il était le pays organisateur et avait engagé à la tête de l'équipe une légende du handball : Jackson Richardson. Qu'est-ce qui a fait pencher le match en votre faveur ?
Quand nous sommes arrivés à ce stade de la compétition face au pays hôte, nous savions que le match serait compliqué. Le matin, nous avons travaillé les pénaltys à l'entrainement car, en cas d'égalité à la fin du temps réglementaire, le règlement de la compétition ne prévoyait pas de prolongations. Au final, nous avons du en jouer à l'issue des soixante minutes, ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais pas vous le dire (rires). Nous nous sommes finalement imposés, c'est un match que nous avons bien géré tactiquement. Le Gabon est une équipe qui joue très vite vers l'avant. Nous avons complètement casser leur rythme pour tenter de les étouffer. Je pense aussi que tout l'engouement autour des Gabonais et des attentes du pays leur ont mis une pression supplémentaire. Nous avons profité de tous ces éléments pour faire oublier nos performances en demi-teinte face à l'Angola et le Nigéria et remporter la victoire.
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En demi-finale, vous vous inclinez face à l’Angola, qu’est-ce qui vous a manqué selon toi pour décrocher la 3ème place ?
La demi-finale, nous l'avons joué à fond. Elle nous a aussi coûté deux joueurs qui sont sortis sur blessure. Un de nos joueurs avaient pris un rouge sur le match précédent ce qui a rapidement réduit le champ des possibles sur nos rotations. L'accumulation des matchs et la fatigue nous a coûté cher. Les Angolais s'étaient préservés lors de leur match face à la Tunisie car leur objectif était dès le départ la 3ème place. La différence de fraicheur s'est ressentie durant la rencontre.
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Quelles sont les différences les plus marquantes selon toi entre la CAN et le championnat dans lequel tu évolues aux côtés du FENIX ?
Je peux répondre sans hésiter : le folklore ! Que ce soit dans la vie de tous les jours, sur le terrain ou bien dans les endroits où nous nous rendons. Quant au niveau, c'est très particulier parce que tu te retrouves à cette Coupe d'Afrique avec des joueurs de différentes régions et des niveaux très variables. Certains pays qui se distinguent comme l'Egypte, la Tunisie ou encore l'Angola car leur travail est plus régulier, ils se côtoient beaucoup plus souvent, les joueurs se connaissent mieux.
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Pour terminer, un petit mot sur le championnat de la Lidl Starligue qui va bientôt reprendre ?
J'ai hâte ! C'est l'une des raisons pour lesquelles je suis à chaque fois très content de partir avec la sélection : j'apprécie encore plus le retour. Je repars dans un nouveau cycle avec des ambitions encore plus fortes, j'ai encore plus envie de tout donner. Cette année, j'aimerais que l'on fasse quelque chose avec ce groupe. Nous avons un champion d'Europe, un vice-champion et des joueurs internationaux dans tous les sens. Et puis, nous avons surtout une équipe qui vit extrêmement bien ensemble, nous récupérons une partie de nos blessés, je ne vois pas ce qui pourrait nous arrêter.
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