Le FENIX s'incline à domicile face à Montpellier sur la plus petite des marges mais peut nourrir des regrets puisqu'il aura eu la balle d'égalisation. Avant cela, le derby régional aura proposé une intense bataille où chaque équipe aura eu son temps fort mais c'est bien le MHB qui tient sa revanche. (crédit photos : Marie Campion)
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Alvaro, omniprésent avec 7 réalisations, a eu la balle d'égalisation dans les derniers instants[/caption]
C'est l'histoire d'un derby régional qui, depuis cette saison, a gommé un déséquilibre avéré datant depuis plus d'une décennie. Après l'exploit du match aller dans l'Hérault et leur victoire chez le 2e, Saint-Raphaël, le FENIX rêvait d'épingler à nouveau un ténor du championnat, récent vainqueur de la Coupe de la Ligue et actuel huitième de finaliste de la Ligue des Champions.
Pour cette rencontre, Philippe Gardent retrouvait avec plaisir son ailier buteur Nemanja Ilic mais déplorait l'absence de dernière minute d'un des piliers de sa défense, Rémi Calvel. De son côté, le MHB se présentait au Palais des Sports privé de son maître à jouer, Diego Simonet, gravement touché au genou mais également de son international Mathieu Grébille.
AU FENIX, la balle à l'aile, la vie est belle
Dès l'entame de match, le FENIX s'évertuait à trouver le bon rythme. Ilic sur pénalty signait son retour puis, Zvizej, consécutivement à un arrêt de Pardin, donnait un premier avantage aux locaux (2-0, 5e). Toulouse maîtrisait le tempo du match, pourtant plutôt élevé, et trouvait des solutions en attaque. Pardin assurait dans les buts et les ailiers s'en donnaient à cœur joie. Ilic inscrivait 4 des 5 premiers buts toulousains et Georgievski le relayait aussi sobrement qu'efficacement (8-5, 13e). Après un arrêt de Gérard sur pénalty, les visiteurs recollaient au score malgré 4 minutes de suspension reçues par Kavticnik et passaient même devant en infériorité (8-9, 17e). Les débats s'équilibraient (10-10, 20e) et Porte enflammait l'assistance d'une merveille de roucoulette. Pourtant l'attaque menée par un Alvaro affûté s'enrayait quelque peu et chaque perte de balle était froidement sanctionnée par Toumi (12-13, 27e). Wesley Pardin relançait les siens et confirmait sa belle prestation pendant que Goce "the king" poursuivait son sans-faute. Si bien que grâce notamment à ses ailiers (11/13 à la pause), Toulouse virait en tête à la pause après un premier acte enlevé (15-14, 30e).
LA REMONTÉE FANTASTIQUE... ET VAINE
La seconde mi-temps débutait sous les meilleurs auspices côté FENIX avec 3 buts de rang d'Alvaro, omniprésent (18-15, 33e). Cet avantage allait pourtant voler en éclats en quelques minutes puisque Montpellier infligeait un cinglant 4-0 à son hôte. La réussite avait, elle aussi, changé de camp : jet de 7m raté, tirs sur les montants, Toulouse balbutiait son handball et remettait trop vite son adversaire dans la partie (18-19, 36e). L'intenable Guigou se faufilait pendant que Georgievski connaissait son premier échec sur le poteau... Rien ne voulait sourire et ce n'est pas la triple parade du nouvel entrant Siffert qui allait rasséréner un collectif toulousain tout à coup dépassé (20-23, 41e). Malgré les efforts d'Alvaro, la suite se corsait et l'écart grandissait inexorablement malgré l'entrée de Dumoulin (22-27, 46e). On voyait mal comment les Bleus pouvaient inverser cette tendance. Mais cette équipe n'aime définitivement pas les scenarii de match conventionnels et se lançait dans une improbable remontée. Dumoulin se mettait à enchaîner les parades, les gauchers Porte et Georgievski remettaient le nez à la fenêtre et malgré un écart conséquent, on sentait les prémices d'un retour "à la toulousaine" (25-29, 52e). Comme un signe, Sevaljevic, jusque là trop discret, se réveillait et Dumoulin montait en température. Gilbert vantait également un espoir inconcevable quelques minutes plus tôt (28-30, 55e). A l'instar de son gardien, le public toulousain vrombissait à chaque parade de son portier. La tension était plus que palpable et c'était au tour de Montpellier de cafouiller. Porte, pourtant serré de près, marquait avec hargne à 1'20 du terme dans un Palais debout et en fusion (29-30, 59e). Insatiable, Dumoulin par une énième parade ne manquait pas l'occasion d'offrir à ses partenaires une balle d'égalisation. Il restait alors 34 secondes à jouer après le temps mort. Au terme d'une action où la balle circulait de façon plutôt neutre, Alvaro prenait ses responsabilités en mystifiant son adversaire direct. Las, malgré une position favorable et légèrement déstabilisé, le n°13 espagnol, si bon jusque là, voyait son tir se dérober du cadre et enterrer par là même les dernières illusions d'un match nul qui aurait assurément eu le goût de victoire (29-30, 60e).
Le FENIX perdait une fois de plus dans les ultimes secondes mais avec une physionomie qui lui rappelait que cette fois-ci la défaite s'était dessinée finalement bien plus tôt. Il faudra rebondir dès la semaine prochaine, de nouveau à domicile, face à Aix.
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Goce Georgievski et ses 6 buts (sur 7 tentatives) a livré un grand match[/caption]
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