D'abord dominateurs puis remontés au fil du match, les Toulousains s'inclinent à domicile face à Dunkerque 27 à 28 (mi-temps : 12-12). Une défaite rageante quand on sait que le FENIX a eu la balle d'égalisation à l'ultime seconde...
PARDIN AFFOLE MAIS DUNKERQUE RECOLLE
Dans un Palais des Sports chauffé à blanc... et rouge pour cette soirée sur le thème du Pays Basque, ce match avait des allures de corrida. D'autant plus que les aficionados toulousains pouvaient se réjouir du retour de son torero Luis Felipe JIMENEZ REINA, remis de sa blessure au doigt pour rééquilibrer la base arrière. C'est ainsi que dans son arène, le FENIX démarrait le match sur le bon tempo, trouvait rapidement la faille par ses buteurs maison Sevaljevic, Zvizej et Ilic. En face, l'USDK se heurtait au rempart local, Wesley Pardin, qui confirmait ses dernières sorties et annihilait toute tentative adverse durant 6 minutes (3-0, 7e). Dunkerque revenait peu à peu dans le match mais Toulouse trouvait des solutions en attaque et régalait son public venu en masse. La belle ambiance du Palais, porté par les nombreux étudiants notamment, inspirait le Monténégrin Sevaljevic très à son aise dans le costume du buteur (10-6, 19e). Le moment choisi par Pardin pour réaliser coup sur coup deux parades monstrueuses à bout portant sur le malheureux Caussé qui n'allait pas être au bout de sa peine. Alors qu'on pensait l'estocade proche, les visiteurs grignotaient leur retard et profitaient de l'inhabituelle maladresse de Georgievski (0/3) et des premiers arrêts de William Annotel, l'ancien toulousain (12-10, 28e). Pire, les hommes de Cazal regagnaient les vestiaires avec un score de parité flatteur tant son hôte du soir avait eu la mainmise sur la majeure partie de ce premier acte (12-12, 30e).
REINA, le héros malheureux
Le lion dunkerquois, bête blessée par un début de saison moyen, était loin d'avoir abdiqué et dès le retour sur le parquet, bousculait un FENIX un peu moins sûr de sa force et jamais à l'aise dans ce moment du match (14-16, 35e). Hébété, Toulouse s'en remettait à un Maxime Gilbert brillant dès son entrée (3 passes décisives, 2 buts) mais encaissait systématiquement les coups de boutoir adverses (18-20, 43e). Reina ouvrait son compteur but en match officiel sous la tunique blanche d'un soir, Pardin était à la parade puis à la relance pour le véloce Ilic. Le Serbe était littéralement "séché" par le coup de corne de Caussé, ce dernier voyait rouge comme les arbitres qui le renvoyaient prématurément aux vestiaires. Malheureusement, Vasko Sevaljevic pour son seul échec du soir ratait l'égalisation (20-21, 45e). La tension montait d'un cran, Reina relayait efficacement Georgievski à l'aile, Pardin continuait ses parades qui retombaient dans les mains adverses, la troupe de Gardent continuait la course derrière (21-23, 50e). L'heure de vérité approchait et les rôles avaient changé : à Dunkerque la muleta pour toréer un Toulouse courageux mais quelque peu assommé. Pardin lui n'avait que faire de cela et se payait le luxe d'effectuer une triple parade ! Ilic convertissait un 7m qui ramenait les siens à distance (23-24, 53e). Deux minutes et deux buts encaissés plus tard, la situation prenait des allures de lente agonie (23-26, 55e). Tel un lion dans sa cage, Pardin refusait l'inéluctable, Zvizej s'employait et le toro espagnol Reina était inarrêtable, l'improbable se produisait : 27-27 à 30 secondes de la fin. On pensait alors que ce combat féroce ne prendrait pas l'issue classique mais Butto, le toreador et goleador nordiste, exécutait froidement un pénalty à 15 secondes de la sirène. Sur la dernière action, la balle revenait dans les mains de Reina qui légèrement gêné tenait le tir de l'égalisation... Mais c'est Annotel qui se chargeait de la mise à mort avec une parade au buzzer. Un épilogue aussi cinglant que douloureux pour le FENIX qui une nouvelle fois sortait frustré de son match.
STATS
RÉACTIONS
Wesley PARDIN (gardien de but FENIX) : On est déçu même si on savait que ça allait être compliqué, on a tenu jusqu'à la fin malgré nos temps faibles. On a fait de bonnes choses mais il nous a manqué cette expérience que Dunkerque a sur la fin de match notamment. Il faut qu'on travaille sur cela car niveau handball ce qu'on fait est cohérent. D'un point de vue personnel, je préfère voir ce qu'il me reste à accomplir, ce pénalty à 15 secondes de la fin ou des buts encaissés de loin en supériorité numérique même si je suis rassuré d'afficher cette constance en ce début de saison.
Maxime GILBERT (demi-centre FENIX) : On a bien entamé le match, on était très bien dans ce qu'on a produit, les intentions. On mène de +4 il me semble, ensuite on fait des erreurs pour être à égalité à la pause, ce qui est dommage vu qu'on avait dominé. En deuxième, on court derrière le score puis on revient avec l'occasion de passer devant en supériorité, c'est frustrant.
Cyril MORENCY (arrière gauche FENIX) : On a été dans le match longtemps malgré un creux en début de deuxième. On a été moins performant défensivement même si on revient bien en fin de match. On a mal géré la fin, on ne doit s'en prendre qu'à nous-mêmes, inutile d'évoquer l'arbitrage. Il y avait de bonnes choses ce soir notamment avec le retour de Luis Fe, il faut être plus constant et trouver un meilleur équilibre.
William ANNOTEL (gardien de but Dunkerque) : Content de l'emporter quand on sait qu'on était un peu dans le doute en ce moment. Satisfait de la prestation et du caractère qu'on a montré en deuxième mi-temps et même en première lorsque Toulouse a une balle de +5. On a pu s'appuyer sur la défense et l'état d'esprit, valeurs propres à notre équipe. Il faut que ce soit un match référence pour nous pour nous relancer dans ce championnat. Je suis content pour nous mais Toulouse reste un club de cœur et j'espère qu'ils réaliseront une belle saison.
PHOTOS
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