REMI CALVEL : "JE VEUX ÊTRE PROCHE DE MES JOUEURS"

Crédit photo : Pixcity

 

En juin dernier, Rémi CALVEL annonçait qu'il mettait fin à sa carrière de handballeur professionnel après 17 années de bons et loyaux service au FENIX. Connu de tous et apprécié pour sa combativité sans faille, l'ancien numéro 25 a laissé une trace indélébile au sein du club. Depuis, l'ancien demi-centre a débuté sa reconversion professionnelle et se forme chaque jour aux côtés de Rudi PRISACARU, entraineur au centre de formation.

 

 

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Tu as quitté les terrains depuis plus de 7 mois, comment se passe ta reconversion professionnelle ?

 

Tout se passe très bien depuis le lancement de cette nouvelle saison. Je suis aux côtés de Rudi PRISACARU sur le Centre de Formation. Je reconnais que je prends beaucoup de plaisir à découvrir ce nouvel environnement. C’est à la fois très formateur et très prenant. Je suis moi-même passé par là, et c'est un réel plaisir de pouvoir rendre au club ce qu'il a pu m'apporter.

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Depuis le début de l’année tu supervises les entraînements des jeunes du Centre de Formation aux côtés de Rudi PRISACARU, quels sont tes retours sur cette première expérience ?

 

Pour le moment, comme convenu avec Rudi durant l'été, mon rôle est assez secondaire. Je suis essentiellement là pour le suppléer et garder un pied sur le terrain, donner un coup de main à la N2 lorsqu'il le faut. J’ai déjà participé à plusieurs rencontres et assuré des phases de coaching alors disons que c’est une transition en douceur ! Nous avons tous les deux trouvé notre équilibre tant du côté professionnel que relationnel, c'est important d'avoir des bases solides à ce niveau là.

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Grâce à la N2, tu as toujours l’occasion de toucher au ballon, est-ce que tu penses que le terrain finira par te manquer ?

 

Aujourd’hui, me dépasser sur le terrain n’est plus ma priorité. J’éprouve de moins en moins ce manque depuis que j’ai goûté au coaching. Je l’évoquais un peu plus tôt mais je suis complétement pris par ma formation pour devenir coach. Mon œil n’est plus uniquement focalisé sur la performance mais plus sur le côté tactique du jeu ou la progression des joueurs pour les emmener le plus haut possible.

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Quelles sont pour toi les principales différences entre un joueur et un coach, les deux cherchant nécessairement à remporter le plus de match possible ?

 

Ce sont deux métiers complètement différents. Quand tu es joueur, c’est la performance qui prime, tu es donc plus centré sur toi tandis que de l’autre côté de la barrière, tu dois avoir une vision plus globale de l’équipe. Le travail est également distinct, le coaching demande de la préparation et de l’anticipation.  Je suis encore en plein apprentissage alors j’essaye d’emmagasiner le plus possible. C’est une expérience nouvelle au cours de laquelle j’apprends un peu plus chaque jour.

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Est-ce qu’aujourd’hui tu comprends mieux pourquoi l'exigence d'un coach sur une séance de travail qui peut paraitre banale ?

 

Sur la fin de ma carrière, j’avais déjà commencé à comprendre que certaines choses étaient essentielles au bon fonctionnement d’une équipe ou à l’amélioration tes propres performances. La maturité dans le métier aide à percevoir l’importance des exercices ou des répétitions, aussi simples peuvent-ils paraitre. C'est un aspect du métier de handballeur qu’il est parfois plus difficile à accepter étant jeune.

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Quel genre de coach penses-tu être ?

 

Bonne question, je pense que c’est au fur à mesure en fonction de l’influence de ton environnement, ton passé, tes coachs etc... que se créé une vraie philosophie qui nous est propre. Plusieurs facteurs rentrent en jeu pour définir le type de coach que tu seras. Je veux être proche de mes joueurs et bâtir une relation de confiance avec eux. Avec des jeunes joueurs, il est également important de garder un certain recul et d'installer une forme de respect. Il est essentiel d’avoir de l’exigence sans trop en demander non plus. Tu ne peux pas avoir les mêmes attentes avec des joueurs de 18 ans qui viennent de quitter leur famille qu’avec un joueur de 30 ans qui évolue depuis plus de 10 ans en première division. Le plus souvent, le plus dur pour ses jeunes, qui ont malgré tout une expérience dans le handball, c’est d’intégrer le mode de vie professionnel.  

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