Dans une rencontre dans laquelle il n'est jamais véritablement entré, le FENIX s'est incliné logiquement face à Ivry 33-29. Une prestation hors de ses bases loin des standards auxquels les hommes de Gardent nous avaient habitués. La coupure de 15 jours arrive peut-être au bon moment... (crédit photos : Léa Sangiorgio)
[caption id="attachment_2494" align="aligncenter" width="1024"] Ivry avait réservé un traitement de choc à Valentin Porte dans ce match en le serrant de près[/caption]
Ivry en ordre "deux" Bataille
Toulouse était prévenu. L'USI avait ciblé ce match dans son opération maintien puisque les Franciliens s'apprêtent à jouer les trois premiers du championnat en suivant. Dès l'entame, la fratrie Bataille (Benjamin et Mathieu) s'illustrait donnant le ton à la rencontre. Mais Georgievski, peu utilisé à Créteil, répliquait par deux fois avant que Alvaro ne mette son équipe devant grâce à deux parades de Pardin (2-3, 5e). Cet avantage en trompe-l’œil était de courte durée et le temps mort précoce de coach Gardent dès la 7e minute, malgré le score de parité (4-4), montrait bien que le technicien toulousain n'était pas satisfait de la production de ses troupes. Les frères Bataille continuaient de désarçonner la défense toulousaine et Chapon débutait lui son réchauffement thermique avec plusieurs arrêts (6-4, 9e). 6 des 7 premiers buts ivryens émanaient du duo de frangins insatiables (10 buts à eux deux ce soir) et le FENIX résistait sans être génial en restant au contact malgré la domination locale grâce à des arrêts déterminants de Pardin (9-9, 18e) alors que Porte, si déterminant lors des derniers matchs, était serré de près par une défense "stricte" . Le trio rouge et noir continuait sa partition et même si Ilic, moins flamboyant qu'à l'accoutumée depuis sa blessure, égalisait (14-14, 27e), c'est finalement logiquement que "FX" Chapon et ses ouailles retournaient aux vestiaires nantis d'un léger mais précieux avantage (16-14, 30e).
UN FENIX à contretemps
Le début de second acte n'incitait pas à l'optimisme car la défense, baromètre de notre équipe, montrait des signes de fébrilité inhabituels (19-16, 33e). Vasko Sevaljevic, jusque là discret, se montrait en marquant puis servant Bonilauri (20-19, 36e). Avec une supériorité à venir, on pensait la machine lancée. Mais la séquence suivante était révélatrice de la soirée et un écart récurrent de 3 buts s'installait (22-19, 38e). La suite se dégradait même : suspension, jets de 7m non convertis, le FENIX, clairement, balbutiait son handball. Et pourtant, l'ampleur au score ne s'avérait pas encore rédhibitoire (25-21, 45e). L'entrée de Dumoulin avec deux arrêts de rang conjuguée à des buts de Zvizej et Chelle redonnaient l'espoir (25-23, 48e). Mais seulement de courte durée car Chapon était étincelant (17 arrêts) et les Blancs trop branchés sur courant alternatif (28-24, 50e puis 30-25, 53e). La messe semblait dite dans un Gymnase Auguste-Delaune aux anges. Un dernier sursaut de Chelle offrait une balle de -2 à son compère Porte... en vain (30-27, 56e). C'est ainsi que Ivry pouvait s'acheminer tranquillement vers une victoire méritée avec une belle opération comptable revenant du même coup à deux longueurs de son hôte du soir au classement (33-29, 60e).
Pour le FENIX, ce revers qui brise la série de 5 matchs sans défaite rappelle que 2016 n'a toujours pas accouché d'une victoire et les Toulousains feraient bien d'y remédier dès la prochaine réception de Cesson le 2 mars. En y ajoutant l'état d'esprit qu'on leur connaît depuis le début de saison, trop vagabond et sporadique ce soir.
[caption id="attachment_2495" align="aligncenter" width="1024"] Chelle (4 buts) s'est démené en deuxième mi-temps mais en vain face à un formidable Chapon[/caption]