Énorme performance des Toulousains qui s'imposent dans le Var 28 à 29, face au 2e du championnat, Saint-Raphaël. Une superbe victoire, méritée pour les hommes de Gardent, mais qui, une fois de plus, a été acquise au terme d'un scenario des plus haletants. En tête à la pause (15-18), Porte et consorts avaient parfaitement réagi après le cinglant revers du Final Four mais il aura fallu attendre la dernière seconde pour emporter ce succès de prestige. (crédit photos : Marie-Laure Terrier)
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Alvaro et ses 8 buts ont pesé sur la rencontre[/caption]
Après l’épisode douloureux du week-end montpelliérain en Coupe de la Ligue, finalement le déplacement à Saint-Raphaël arrivait à point nommé. Car, même toujours privé de Ilic, coach Gardent allait pouvoir mesurer la capacité de réaction de ses troupes tout en sachant que celles-ci n’ont que très rarement déçu loin de la Ville Rose.
Porte en maestro, ses coéquipiers au diapason
Et ce n’est pas l’entame des visiteurs qui allaient contredire ce fait. Malgré l’ouverture du score par Di Panda – qui restera le seul moment où le SRVHB aura mené – le 7 Toulousain parut immédiatement impliqué dans cette rencontre. Très remonté après la défaite face au PSG, Valentin Porte montrait tout de suite l’étendue de sa motivation et de sa détermination par un but et une présence défensive de tous les instants (2-2, 5e). Autour d’un axe défensif, décrié dernièrement, concerné le FENIX gênait considérablement la base arrière varoise en lui extorquant des ballons occasionnant ainsi des buts faciles en contre. Georgievski, Gilbert, Alvaro et Zvizej montraient tour à tour que le collectif haut-garonnais avait revêtu le costume du rachat mais surtout endossé le bleu de chauffe. Si bien, qu’après 10 minutes de jeu, les 10 points d’écart au classement étaient aussi visibles que le soleil sur la Côte d’Azur en ce mercredi de mars (3-6, 10e). Loin d’être une fin en soi, ce premier tiers de mi-temps offrait un visage rassérénant qui prouvait que le FENIX de cette saison ne se rate jamais deux fois de rang. Cependant, et malgré quelques parades bien senties (surtout quand elles sont faites par le visage…) de Pardin, Saint-Raphaël rappelait qu’il comptait dans ses rangs quelques canonniers de haut calibre (Simicu, Di Panda) et revenait rapidement. Un retour qui ne semblait pas du goût de Valentin Porte qui allait offrir un véritable récital avec toute la panoplie de qualités que requiert un joueur à son poste. Décalage, un contre un, passe décisive, pénalty provoqué, tout y passait. Jusqu’à un chef d’œuvre avec élimination de plusieurs défenseurs et finition en roucoulette qui laissait ses coéquipiers admiratifs mais surtout toujours devant au score (9-11, 20e). Seul bémol dans cette belle partition, les sanctions reçues par Toulouse qui provoquaient des infériorités relativement bien gérées par les Blancs d’un soir. Une agressivité qu’il fallait certes canaliser mais également synonyme d’une implication certaine. De son côté, le gaucher international poursuivait sa symphonie et offrait à Alvaro (6 buts en première mi-temps) le soin de parachever sur jet de 7 mètres le travail entrepris (12-14, 25e). L’écart ne grimpait pas mais la constance du collectif toulousain était, elle, évidente à tel point que l’écart à la pause ne souffrait d’aucune contestation (15-18, 30e).
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Valentin Porte, étincelant, a fait des misères à la défense varoise[/caption]
Pardin, ce héros
Le deuxième acte débutait avec les rotations habituelles côté FENIX : Dumoulin pour Pardin et Chelle au relais de Georgievski. Porte continuait d'agiter sa baguette de chef d'orchestre et maintenait l'écart mais sa sortie ajoutée à deux échecs sur pénalty remettaient les joueurs de Da Silva dans le coup (18-19, 35e). S'en suivait une période sans buts avec des attaques aphones même si "Saint-Raph" avait pris le temps d'égaliser. Porte restait inarrêtable, marquait et provoquait 2 minutes et pénaltys. Sevaljevic avec autorité reprenait victorieusement l'exercice des 7m, Chelle ne convertissait pas une double supériorité numérique et Krantz au courage ramenait les siens (21-22, 45e). "Val" écœurait ses adversaires avec un but sublime, c'en était trop pour la défense et Hmam. Le Tunisien assénait une claque au visage du gaucher - non sanctionnée - qui, touché à l’œil, devait sortir. Les virtuoses toulousains étaient stoppés illicitement et les sanctions continuaient de pleuvoir (13 au total dans ce match !). Pardin d'un réflexe étonnant permettait à Georgievski de maintenir l'avance avant que Di Panda ne soit exclu (23-26, 50e). Mais Simicu prenait ses responsabilités, Toulouse vacillait et balbutiait en attaque, la feuille de partition toulousaine était dévorée peu à peu comme une feuille de laitue par la tortue varoise, qui, petit à petit, grignotait son retard. Une fausse note que Gardent s'évertuait de corriger en accordant de nouveau ses violons lors d'un temps mort salvateur (25-26, 54e). Wesley Pardin d'une parade rageuse permettait à Alvaro de redonner de l'air. Porte revenait sur la scène et Sevaljevic démontrait ses nerfs d'acier (26-28, 56e). Morency rejoignait les vestiaires à son tour prématurément mais Pardin sortait le pénalty de Caucheteux. La tension était à son comble et les vieux démons toulousains refaisaient surface lorsque les "bleu et jaune" égalisaient (28-28, 58'50). Le temps mort visiteur débouchait sur une action collective magnifique conclue par Zvizej écartant l'hypothèse d'une défaite (28-29, 59'30). Le technicien varois posait à son tour le carton vert sur la table de marque mais, contrairement au match aller, pas pour savourer sa victoire mais plutôt sauver un point du match nul. L'action terminait sur un tir admirablement repoussé par Pardin mais également synonyme de pénalty. Le chronomètre était allé à son terme et l'issue cruelle qui se dessinait par la probable égalisation raphaëloise donnait déjà des regrets. Atlasson se présentait devant Pardin mais ce dernier, déterminant dans ces derniers instants, s'érigeait en véritable rempart et offrait à son équipe un succès aussi prestigieux que mérité (28-29, 60e) dans une arène médusée.
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La joie extatique des Toulousains après l'exploit de Pardin[/caption]
STATS
RÉACTION
Valentin PORTE (arrière droit FENIX) : "Je vais être moins virulent que samedi déjà (rires). C'est beau parce qu'on avait pris une belle gifle face à Paris et on avait à cœur de se reprendre. Gagner, on savait que ce serait compliqué mais sur la physionomie du match, c'est mérité et la dernière action le prouve. Wesley nous sauve avec deux arrêts monumentaux. ça a été compliqué, on a été beaucoup sanctionné mais on a pas baissé la tête, c'est vraiment une belle victoire."
